Loges et Grandes Loges, à l’origine le régime traditionnel est celui de l’indépendance des Loges.

Publié le par Le Myosotis libre

 Lorsque le 24 juin 1717 quatre Loges se réunissent à la taverne L’Oie et le Gril de Londres, pour fonder la première Grande Loge qui prendra plus tard le nom de Grande Loge des Modernes, il ne s’agit pas de la totalité des Loges londoniennes ni des débuts de la Maçonnerie non opérative. Il s’agit d’une ‘‘rupture’’ par rapport aux usages de la Maçonnerie Ancienne, selon l’expression de Laurence Dermott, Grand Secrétaire de la future Grande Loge des Anciens.

Quelques assemblées de ‘‘Grande Loge’’ avaient déjà occasionnellement rassemblé sporadiquement les Loges existantes mais de manière ponctuelle, dans l’objet de régler des conflits entre elles ou entre leurs membres.

Avant et après la première Grande Loge, il y a un ensemble de Loges indépendantes connues à travers le nom de la taverne où se réunissent ses membres. Là réside indiscutablement l’origine traditionnelle de l’Ordre : « Les Loges agissaient tout à fait indépendamment les unes des autres et ne reconnaissaient pas d’autre autorité que celle du Maître en exercice », selon un commentateur privilégié, Henry Sadler, Bibliothécaire adjoint de la Grande Loge Unie d’Angleterre (1887).

Celui-ci poursuit : « Quand une Loge devenait trop nombreuse pour le bien de ses membres – choisir un autre local et fonder une nouvelle Loge pour leur propre compte, sans se préoccuper d’autorisation, de règlement, de cérémonie de consécration ni de tout ce grand cérémonial considéré aujourd’hui comme essentiel pour l’installation d’une nouvelle Loge. Il n’y avait pas de cotisation régulière ; chaque membre versait une petite somme pour couvrir les frais de la soirée, avec quelque chose de plus au bénéfice du malade et du malheureux.. »

  

Examinons dans quel esprit étaient les fondateurs de la Grande Loge des Modernes :

Les Loges particulières ne versent aucune cotisation. La Grande Loge se réunit pour des communications trimestrielles dont l’organisation et les frais sont à la charge du Grand Maître… La seule caisse qui est créée en 1724 et commence à fonctionner en 1729, est destinée à « secourir les Frères nécessiteux ».

Concernant les Règlements Généraux, une question préalable intéressante est posée le 24 juin 1723, visant à savoir si leur approbation devait être conditionnée à la clause restrictive suivante : « pour autant qu’ils sont conformes aux Anciennes Règles de la Maçonnerie ». Vote sanctionné par l’affirmative.

La question suivante poursuit dans le même esprit et appèle à compléter par la motion suivante : « qu’il ne serait au pouvoir d’aucune personne ou groupe de personnes d’apporter, sans le consentement préalable de la Grande Loge annuelle, quelque altération ou innovation que ce soit dans le corps de la Maçonnerie ». Vote également confirmatif.

 

Qui constitue cette assemblée de Grande Loge ? Réponse figurant au PV de la réunion du 25 novembre 1723 : « Les Vénérables et Surveillants des diverses Loges ». Ils désignent le Grand Maître pour une année. Ils l’autorisent à désigner son Député. Ils désignent les Grands Surveillants.

 

Quelles Loges peuvent être représentées ? Celles qui souhaitent « simplement être enregistrées au livre de la Grande Loge, et placées sous sa garde et le patronage de cette dernière ». Donc des Loges préexistantes et considérées comme parfaitement régulières, conservant leur parfaite autonomie de gestion, désireuses de participer aux assemblées de Grande Loge.

 

A suivre…

 

Les anciens Maçons d’York

 

 

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L
<br /> <br /> Mes BAF.<br /> <br /> .....dissidents, contrariés ou justes, indécis, la lecture de ces lignes<br /> devraient vous inspirer et vous remémorer,  l'indispensable réflexion<br /> issue des fondamentaux qui ont marqués les débuts de notre<br /> Franc-maçonnerie "moderne".<br /> <br /> Le problème n'étant pas d'attendre que le loup quitte la bergerie d'une obédience devenue malsaine.Notre enjeux philosophique est plus important.<br /> <br /> <br /> Si ceux qui veulent en reprendre les rennes n'ont pas cette volonté de changement profond, seule capable d'imprimer à l'ensemble de notre Ordre,<br /> un renouveau puissant qui soit porteur d'un message de réalignement sur les fondamentaux,  les lendemains de la Franc-Maçonnerie que nous connaissons risquent fort bien d'être très<br /> désenchantants, et ce, pour l'ensemble de la maçonnerie. Ce sera une fin de cycle et nous la vivrons, en spectateurs.<br /> <br /> Ce qui se passe aujourd'hui en notre sein est à l'image de notre société chavirante qui ère sans philosophie directrice et qui finalement, à imprimé<br /> à notre Ordre les mêmes tendances dérivantes que l'on reconnait dans ses structures actuelles, qui sont désormais ancrées dans la vulnérabilité.<br /> <br /> Nous avons le devoir mes FF., en appui de cette dynamique nouvelle que les évènements actuels nous influent et qui secouent l'ensemble de nos obédiences occidentales, de nous réveiller et<br /> d'effectuer cet impérieux retour aux fondamentaux de la Franc-Maçonnerie Moderne. avant que notre Edifice ne s'écroule complètement.<br /> <br /> Nous sommes Tous inscrits dans une évolution de fait, une nouvelle lumière issue de l'obscurité, dont les fruits produits par cette nouvelle opposition de pensée doivent inhiber nos force<br /> et  désir spirituels de rétablir notre retour à la Maçonnerie Authentique. A l'inverse, ce sera la ' défaite de la pensée' évoquée par Finkielkraut, au regard acide sur l'état de<br /> notre devenir.<br /> <br /> N'hésitez pas à rentrer dans ce débat. C'est le nôtre.<br /> <br /> Fraternellement,<br /> EV/paca<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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