Le vent de l’histoire
Pour que l’exil de Victor Hugo ne se prolonge pas indéfiniment, je pense que le plus logique et le plus porteur des développements harmonieux pour l’avenir, serait la constitution de fédérations ouvertes au rassemblement par rite. Comme beaucoup de remarques, glanées dans les différents Myosotis, le manifestent clairement, la GLNF cherche à bâtir son pouvoir temporel sur la castration des rites, tarissant ainsi les chemins d’épanouissement spirituel.
Le G.M. du G.O. d’Italie, qui doit servir de modèle au Duce de la GLNF, a lui aussi choisi d’investir dans l’immobilier, à travers une authentique villa Médicis, destinée à satisfaire à son dispendieux (pour les FF) train de vie de mégalomane maçon. Prenant goût au service de ses FF, il a ensuite fait modifier le Règlement Général, afin de pouvoir se succéder une nouvelle fois à lui-même…
Sur le plan rituel, simplification réductrice : un seul rite hybride de base pour les grades bleus !
Si nous nous accordons tous à voir dans la Franc-Maçonnerie une vocation universelle et des cheminements qui rejoignent toutes les autres voies de culture de la spiritualité, nous avons aussi pour notre part conscience de l’importance du respect de chaque tradition, condition incontournable pour pouvoir se nourrir de sa substance.
Mélanger les outils et les rituels constitue une faute majeure contre l’esprit, en refusant d’admettre que pour tendre à l’universel, il convient d’emprunter et respecter une voie particulière. Le péché d’orgueil des ignares consiste à éluder les traditions authentiques, si délicates à appréhender, pour se fabriquer un kit initiatique personnel, modèle simplex, confortable et de préférence bien doré.
Pour assurer le meilleur moyen de préserver l’originalité de chaque rite, et de faire profiter chacun de la lumière des autres, mieux vaut une fédération homogène par rite, que par Loge ou par secteur géographique.
A charge pour cette GL traditionnelle, de proposer aux Loges pratiquant ce rite dans la Règle et l’Esprit de ses inspirateurs, de s’unir, à travers elle, à tous les FF pratiquant le même rite, pour se baigner ensemble dans les témoignages du passé, faire rejaillir sa voix dans l’instant présent, et la transmettre dans sa plénitude aux générations à venir.
A charge pour chaque GL traditionnelle, de s’ouvrir aux autres GL, en vue de s’unir dans la mise en œuvre des moyens nécessaires à chacune, et dans l’enrichissement spirituel des FF, en quête de vérité dans leurs échanges humains, de liberté dans leur démarche personnelle, d’authenticité dans leur réunions maçonniques.
Adieu aux grand-messes et à leurs pompes stériles, bonjour au travail personnel offert à tous ceux qui sont capables de l’entendre et de le savourer.
Ce nouveau monde n’est pas mythique, ce sera la réalité et la régularité de demain.
Au travail, ouvriers du Temple, chevaliers de la Tradition, serviteurs de l’Eternel.
La Fayette