Pourquoi j'ai quitté la GLNF : Corto
Nous ouvrons une rubrique de témoignages de Frères qui on déjà quitté la GLNF. Qui s'intitule "Pourquoi j'ai quitté la GLNF :" suivi du pseudo du Frère qui témoigne.
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Après de longues années de réflexion, j' ai choisi librement d' être initié, le 14 mars 1987, à la GLNF, dans une Respectable Loge à l' Orient de Nancy.
La Grande Loge Nationale Française se présentait à moi, comme une association maçonnique dépourvue d' inclinaison partisane, s' appuyant sur la croyance en Dieu, en l' immortalité de l' âme, à la tolérance, à la fraternité entre les hommes, pour le respect de l' ordre établi, l' honnêteté ou la nécessité de se révéler un homme de bien, d' honneur, de loyauté et de probité et enfin, à la capacité de garder un secret.......
Une avalanche de graves dévoiements avait déjà entraîné le départ de membres importants, dés la fin de l' année 1995 et certains de nos membres éminents étaient cités dans les "marronniers", d' abord dans la région P.A.C.A. et plus particulièrement en Alpes-Côte d' Azur ont entachés gravement la réputation de l' Obédience et la nôtre, par voie de conséquence.
C' était le fruit d' un "système" qui est la somme des dérives accumulées des membres du Souverain Grand Comité, dont le double langage et la trahison sont le bréviaire habituel.
Cette situation est dangereuse lorsque des maçons sont en position d' autorité dans la même fonction stratégique, pour une longue période de temps et elle devient très critique, lorsque plusieurs grands officiers agissent de concert.
On en arrive à ce que certains "hauts gradés" s' organisent en conséquence, acquièrent une autorité importante et une autonomie de fait t s' autorisent à orienter à leurs profits : le recrutement et les affectations dans des postes en loges, pour surveiller les ateliers, faire passer le message d' augmentation du recrutement, etc.....
La majorité du S.G.C. étant des membres désignés ( presque à vie pour certains ), lesquels proviennent tous ( à l' exception du grand maître ) de Frères choisis par ce dernier, on voit bien la faille du système et de l' impossibilité de faire évoluer les choses de l' intérieur.
La GLNF se dévoie complètement lorsque ses membres, a fortiori ses grands officiers, se livrent à des pratiques affairistes ou politiciennes, qui ne font pas partie de son rôle.
Ensuite, on a le droit de s' étonner de la profusion des grands officiers ?
-Est-ce que les tâches à remplir justifient ce nombre aussi important ?
Il y a là, sans doute, une inflation qui n' est pas étrangère à la nécessité de satisfaire des envies et des vanités ?
Tout cela "redescend" ensuite par les Grandes Loges Provinciales, dirigées par un grand maître provincial, lui-même assisté .....on démultiplie à loisir.....Pourquoi ?
J' ai démissionné car désabusé de constater une politique de recrutement à outrance.
J ai toujours pensé qu' il était préférable de faire de l' excellence d' abord dans les Loges plutôt que de créer les Loges d' excellence.
J' étais triste de constater le nombre croissant de nos Frères nous quitter, car ils ne pouvaient plus payer leurs capitations.
J' étais blessé d' entendre le refrain : " 400 euros, ce n' est rien. Quand on veut , on peut toujours...."
J' étais excédé de la suffisance affichée de certains Grands Maîtres Provinciaux....
Non, l' autocratie n' était plus supportable et j' ai pris, à regret, cette décision de démissionner, en laissant derrière moi, tant d' années de bonheur, tant de rencontres formidables, tant d' échanges fraternels, des dizaines et des dizaines d' ateliers visités en Rhône-Alpes, en Suisse et en Alsace-Lorraine.
J' ai dit.
CORTO.